Poème
Le ciel est vide
Poème
La nuit fleurit le ciel
de ses milliards d'étoiles
qui donnent à méditer sur notre petitude.
Le jour pare la terre
de millions de pétales
éphémères, en écho à notre finitude.
Les mers peuvent épuiser
nos soifs de départ
pour l'horizon bouché d'évanescents mirages,
et les vents nous pousser,
pauvres marins hagards,
vers des points cardinaux aux semblables images.
Quand la joie nous transporte
en futiles frissons,
fugaces illusions par avance brisées,
bientôt la douleur porte
de multiples façons
sur nos corps déchus, de la mort, le baiser.
Lequel court après l'autre ?
Toi l'homme, après le Temps ?
Le Temps après toi, l'homme ?
N'en déplaise aux apôtres
et aux marchands de vent :
chacun de nous est seul,
chacun de nous se ment.
Bruno Pinel, novembre 2005